Guerra na Ucrânia: “O que Donald Trump e Vladimir Putin querem é nós vassalizados” #ÚltimasNotícias #França

La conversation téléphonique cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine montre que les deux chefs d’Etats partagent des visions du monde qui se rejoignent, analyse la journaliste Elsa Vidal. “Ce que veut Vladimir Poutine – et Donald Trump lui a donné – c’est être considéré comme le co-gestionnaire du monde. Et ce que veulent Donald Trump et Vladimir Poutine, c’est se partager certaines responsabilités, et nous vassaliser, nous, les Européens, les puissances faibles”, explique l’auteure de “La fascination russe” (Robert Laffont).

“Il est complètement illusoire de croire que Poutine va se contenter de ce qu’on lui donne aujourd’hui, complète la correspondante diplomatique du Figaro Isabelle Lasserre qui compare la situation actuelle à celle qu’a connu l’Europe en 1938. Ses objectifs, c’est de reconstituer un empire, c’est de détruire l’Europe, c’est de détruire l’OTAN.”

Quel avenir pour le conflit ?

Même si un accord de paix était trouvé entre les Etats-Unis et la Russie, il ne signifierait pas la fin du conflit en Ukraine, avertissent les deux spécialistes de la Russie. “Même si la guerre devait se terminer sur une mauvaise paix imposée par Donald Trump dans un premier temps, elle continuera sur le long terme“, anticipe Elsa Vidal. “On voit bien quand on entend les Ukrainiens qu’ils vont continuer à se battre, remarque Isabelle Lasserre. Vue la résistance acharnée des Ukrainiens, ils ne voudront jamais retourner sous le joug de la Russie”.

Une Europe divisée

Face à l’agressivité de la Russie, les pays européens réagissent de façon disparate, notent Isabelle Lasserre et Elsa Vidal. “Une partie de l’Europe ne veut pas consentir à ce nouveau partage qui nous laisserait face à une Russie surarmée“, indique Elsa Vidal. “Mais après, il y a d’autres pays qui, face à la menace russe, ont tendance à se dire ‘Oh là là, c’est trop dur, on n’y arrivera jamais, Poutine est trop fort, il vaut mieux essayer de s’entendre avec lui’“, précise Isabelle Lasserre pour qui la Pologne est “le seul pays européen qui prenne vraiment la conscience de ce qu’il faut faire”, en investissant plus de 4% de son PIB dans la défense.